Après la première pièce, le temps, la deuxième se met en place insensiblement, mais elle prend du corps, de la consistance le jour où, sur mon voilier, nous partons tous les deux pour une croisière, initiatique pour Alpha.
( été 1994 )
Le golfe de Gascogne, les côtes du Portugal, Lisbonne, le cap Saint-Vincent, et tout au fond du mythique Guadalquivir, la flamboyante Séville. Le détroit de Gibraltar et son rocher, la Méditerranée.
On continue ainsi en longeant les côtes de l’Espagne jusqu’à Malaga. Et enfin retour vers l’Atlantique par un autre monde, le Maroc. Ensuite le golfe de Cadiz, l’Andalousie.
Puis après les côtes de l’Algarve, une interminable remontée avec des vents contraires et un courant défavorable, comme toujours en ces lieux propices aux départs et bien peu aux retours.
Tout en haut après le cap Finistère, Bayona au sud de la Galice, juste avant Vigo et ses extraordinaires îles Cies, et le dernier galop dans le turbulent golfe de Gascogne.
Alpha découvre la mer et la vie à bord. Elle se découvre aussi.