Dans Polynesia ce ne sont pas seulement le passé, le présent et le futur qui interagissent par le rêve, ce sont aussi dans le présent, des faits réels et des faits imaginaires qui peu à peu se cherchent et s’entrecroisent.
Les quelques lignes qui suivent et qui accompagnent des scènes bien réelles – sauf deux ou trois - représentent quasiment ce que l’on pourrait lire dans le livre de bord du vrai Toa Marama pour l’année 2002.
C’est bien l’auteur et sa femme Monique qui sont à bord, mais c’est aussi Alpha et son compagnon. Texte et photos parlent des quatre. Simplement à partir d’un certain moment, et au sein même des images qui suivent, insensiblement l’imaginaire et le rêve se superposent au réel.
Dans le tome 1, Les Mystères du temps, Alpha et son compagnon partent avec leur voilier de Tahiti pour Bora Bora.
Alors qu’ils sont dans le lagon de Taha’a, à quelques milles de Bora Bora …
… ils changent soudainement d’objectif en raison d’un livre qui les intrigue.
Pourquoi mettent-ils alors le cap sur un atoll de l’archipel des Tuamotu ?
Arrivés à proximité d’Apataki ils tentent d’apercevoir depuis le large, le motu Nuutina et « Les Amériques » lieu essentiel évoqué dans le livre.
Puis ils prennent la passe Pakaka situé dans le sud-ouest de l’atoll.
Au moment où ils vont prendre la passe, ils font une étonnante rencontre avec un surfeur… ensuite ils jettent l’ancre dans le petit port de Niutahi.
Ils visitent un village à la fois très attachant et si loin du monde.
Un Polynésien offre à Alpha deux magnifiques poissons perroquets.
Trois jours plus tard, ils quittent Niutahi. La carte est inexistante. Avec précaution ils remontent dans un lagon non hydrographié. Ils mouillent devant le motu Tamaro où on peut voir quelques fare.
Sur le motu, ils rencontrent Assam …
… et son beau requin « domestique » qui monterait presque sur la plage !
Ils vont recevoir en cadeau une surprenante petite pirogue …
… et à cause d’elle le compagnon d’Alpha sombre dans un sommeil étrange.
Plusieurs jours passent. Ils finissent par quitter leurs amis Assam et Nini…
… et poursuivent leur route vers le nord, comme les anciens, dans un lagon totalement désert pour lequel aucune carte n’existe.
C’est dans l’anse du motu Teonemahina qu’ils vont se retrouver avec le Toa Marama. Là, il n’y a pas le moindre signe de civilisation. Ils resteront ainsi coupés du monde pendant des jours et des jours.
Dans un silence total, seul existe le Toa Marama posé sur une onde cristalline.
Lorsque le soir tombe, pas la moindre lumière n’attire le regard sur le motu Teonemahina ou sur le lagon. Très vite, les étoiles s’allument une à une et c’est à cet instant que l’on prend conscience que la richesse de ce monde à part est dans sa plénitude nocturne.
Loin de tout, loin de la pollution des hommes, une arche étoilée traverse la voûte céleste d’un horizon à l’autre.
(Montage d’après une photo de Stéphane Guisard)
Le temps existe-t-il à Apataki ?